Conclusion

Il serait trop facile de dire que le fait qu’un objet ou une pièce n’émet pas d’énergie et que cela ne soit que des élucubrations et sans intérêt. Les influpsy existent bien et leur influence sur nos émotions est énorme. De l’état émotionnel qui en découle toute une cascade de sécretions chimiques s’effectue dans notre cerveau qui vont modeler et affecter la manière dont nous allons percevoir la vie et peut-être à la longue avoir une influence sur le développement de certaines pathologies.

Arriver à un gala dans une Porsche neuve ou dans une R5 rose décolorée qui crache un max de fumée ne va pas vous mettre dans le même état d’esprit pour le reste de la soirée et les autres ne vont pas vous voir non plus du même oeil victime de l’influpsy qu’ils ressentent aussi de la voiture. De même si on hérite de meubles qui ont bercé une enfance malheureuse, ce n’est pas forcément un choix judicieux que de les garder chez soi, car chaque jour inconsciemment cela va vous stimuler des mémoires plutôt mélancoliques.

Adopter ce mot « influpsy » (ou un équivalent) et comprendre profondément la notion qu’il évoque est un travail essentiel pour chaque thérapeute. On ne peut pas continuer à utiliser un mot comme « énergie » dont la connotation avec le magique est trop forte et trop ancrée.

Reconnaître dans sa thérapie les parts d’influpsy peuvent nous aider à améliorer la partie « psychologique » de nos traitements et permettre à utiliser un langage plus positif et l’emploi de question ouverte positive pour stimuler le patient vers l’utilisation de chemin neuronaux constructifs et positifs.

 

Post-scriptum 16/12/2013

Suite à l’écriture de cet article, il m’est paru nécessaire de contacter l’Académie Française, dont j’ai reçu une réponse très rapidement le 5/6/2013 :

« Monsieur,

Le Dictionnaire de l’Académie française n’enregistre que des mots entrés dans l’usage. Il faudrait donc que ce terme commence à être employé plus largement pour que l’Académie puisse l’examiner. Je me permets néanmoins de vous signaler que la définition que vous donnez d' »Influpsy » ne diffère pas fondamentalement de celle d’Influence (voyez notre Dictionnaire en ligne) et que sa formation (il s’agit d’un mot-valise) n’est guère conventionnelle, d’autant que le seul mot finissant par -psy chez nous est gipsy (mot anglais).

Cordialement, »

 


Voici la réponse d’ostéopathie-64 :

Cher Monsieur X,

Je vous remercie pour votre courriel,
Je ne vous avez pas fait part de mon article concernant l’utilité du mot « influpsy » (ou d’un autre) pour se substituer au mot « énergie » d’un point de vue ésotérique.
Aussi, veuillez trouver ici le lien vers cet article :

Je suis malheureusement en désaccord avec le fait que le seul moyen qu’un mot naisse dans le dictionnaire soit qu’il soit utilisé par une large population, car que ce passe-t-il si cette population est inapte à se rendre compte qu’elle a besoin d’un tel mot ? Explication :

1. Une sensation étrange émane d’une maison, d’un meuble, d’un bijou (…), ce qui est ressenti par les gens
2. Leur méconnaissance scientifique et leur croyance ésotérique, leur fait penser qu’il y a un « éther énergétique » qui est présent
3. Ils utilisent le mot énergie, et en faisant cela ils détournent le vrai sens scientifique du mot,
4. Ils donnent ainsi une fausse existence réelle à ce mot à cause de la confusion qu’il génère
5. Ce mot « énergie », limite par la suite la volonté de vouloir comprendre les vrais phénomènes qui sont à l’oeuvre (les phénomènes d’origine psychologiques) car la population se suffit de ce mot
6. Des croyances et des mouvements sectaires prennent naissance, ainsi que des formations professionnels pour des thérapeutes se basant sur l’existence de cette « énergie » ésotérique qui existe dans le dictionnaire mais qui n’existe pas dans la vrai vie
7. Potentiellement la vie de patients peut être en jeu, et de nombreuses personnes finissent par tomber dans des mouvements sectaires se glorifiant de cette « énergie »
8. Remettre en cause de ce mot « énergie » d’un point de vue ésotérique par la population générale n’est plus possible à part quelques personnes compétentes dans le genre de domaine de la suggestion, car la population s’autosuffit d’un mot qui n’est pas le mot et qui donne une fausse existence à un phénomène.

Le seul moyen de modifier cette situation et de créer par « le haut » un tel mot par le conseil de l’Académie Française, en faisant en sorte que les gens connaissent la définition du mot « influpsy » et qu’ainsi elles le substituent au mot « énergie ésotérique ». Ce qui élèvera d’ailleurs les gens à mieux comprendre les influences psychologiques dont elles peuvent être victimes.

D’ailleurs si ce mot « influpsy » n’est pas créée par l’Académie Française, alors l’Académie Française facilite l’existence de mouvement à caractères sectaires qui ont recours au mot « énergie » d’un point de vue ésotérique et participe ainsi indirectement à tous les abus qui en sont issus, alors qu’elle en a aujourd’hui pris connaissance.

Je vous rappelle la définition que je propose :
« nom féminin invariable :

influence psychologique d’un objet, d’une pièce, d’une personne ou d’un environnement qui par ses stimulations sensorielles (olfactive, gustative, tactile/proprioceptive, auditive ou visuelle) réveille inconsciemment chez un individu ou un groupe d’individus un état émotionnel particulier.

On dira ‘influpsy positive’ si l’émotion réveillée se rapporte à la joie, surprise, satisfaction, l’apaisement… et ‘Influpsy négative’ si l’émotion réveillée se rapporte à une émotion de tristesse, colère, peur, haine… L’influpsy peut aussi déclencher la mise en route ou la création de processus cérébraux.

On ne devrait pas dire : « cet objet envoie des influpsy négatives » mais « je ressens des influpsy négatives de cet objet ». En effet c’est l’interprétation personnelle de ces stimulations qui font que l’influpsy est interprété comme il l’est.

L’effet placebo est un type d’influpsy spécifique à une thérapie et spécifique à une amélioration physiologique. On ne peut pas parler d’effet placebo d’une pièce ou qu’émane une personne. « 

De mon côté je ferai de mon mieux à développer ce mot autour de moi, et à mettre un sondage en ligne sur mon site pour demander une reconnaissance officielle de ce mot.

Très cordialement,

Pierre de Lasteyrie

PS :  comment appelle-t-on un mot dont la définition est une définition orpheline ?