En aucun cas je ne critique l’attitude de ces médecins avec lesquels nous communiquons ouvertement et professionnellement, mais seulement de cette minorité qui est particulièrement réfractaire vis à vis des ostéopathes exclusifs.
Droit de réponse à l’article de l’UMO paru dans lequotidienrdumedecin.fr :
« les médecins refusent la confusion des genres des ostéopathes exclusifs » voir ici
Ils ont osé !
C’est le monde à l’envers !
C’est tout bonnement Honteux !
C’est d’une petitesse !
Ce genre d’article est révélateur d’une incompréhension totale entre nos 2 corps thérapeutiques et d’une malhonnêteté évidente de certains d’entre nous.
Rappel démographique de l’ostéopathie en France au 1er janvier 2013 source du ROF:
_1372 médecins ostéopathes (et/ou 1724 titulaire d’un DIU de médecine manuelle et ostéopathie) soit 7,05%
_6969 kiné-ostéopathes soit 35,83%
_10730 ostéopathes exclusifs soit 55,16%
_<400 autres (infirmier,sagefemme,psychomotricien…) soit 2,05%
_ Total +/- 19 450 Ostéopathes
Soit 1 ostéopathe pour 3374 habitants.
2 Records Mondiaux :
- Le plus grand nombre d’ostéopathes dans un pays
- 77 formations qui débitent 2000 nouveaux ostéopathes par an (il en existe 22 aux Etats-Unis, 10 en Grande Bretagne voir ici)
Cocoricoooooooooooooooooo
Il est estimé qu’il faille un ostéopathe pour 4000 habitants pour qu’un cabinet puisse se développer, et une liste de 2000 dossiers de patient pour en vivre correctement.
Je vous laisse imaginer le problème de surpopulation professionnelle, le salaire moyen des ostéopathes est en chute libre.
Alors comme ça on est dangereux ? nous, ostéopathes exclusifs ?
On va remettre tout de suite les points sur les ‘ I ‘.
Les ostéopathes exclusifs agissent dans le domaine de la douleur, ce motif de consultation représente 80 à 90% de nos traitements.
Qu’utilisez-vous pour traiter la douleur ? Des anti-inflammatoires.
Quel est le nombre de décès par an dus à la prise d’AINS qui représentent 5% de la totalité des médicaments prescrits ?
Entre 1000 et 1500 par an ! oui, oui c’est ahurissant et imputable à seulement 5% des médicaments… Vous avez bien lu. (d’après le Pr René-Marc FLIPO service rhumatologie CHU Lille ici) On parlerait même de 2 000 décès d’après ce site de rhumatologie.
Par hémorragie digestive… J’imagine cela agonisant et douloureux. On ne parle évidemment que des COX1 (passons sous silence les victimes des COX2).
D’ailleurs combien de fois par an, voyons-nous en consultation des patients qui sont sous un traitement anticoagulant et qui s’auto-prescrivent des AINS (Anti-Inflammatoire Non Stéroïdien) pour leur mal de dos. Le cocktail est explosif pour une hémorragie interne (voir effets secondaires anticoagulants). Ne vous inquiétez pas, nous leur suggérons d’arrêter la prise de l’AINS… Quelque part si il y a moins de décès à cause des AINS c’est en partie grâce aux ostéopathes.
A lire AINS vs Ostéopathie
Tuons-nous, nous, ostéopathes exclusifs, entre 1000 et 1500 patients par an ?
Alors combien de décès voulez-vous nous mettre sur le poil ? 10 ? 20 ? 30 ?
Vous qui vous dites être des ‘scientifiques’, où serait la preuve de ces chiffres ?
J’allais en oublier… On parle entre 13 000 et 34 000 décès par an liés à la prise de médicaments en général (voir ici) autant que l’alcool ou 6 à 12 fois plus que les accidents de la route. C’est vrai que vous êtes bien placés pour nous faire la morale sur la dangerosité d’une thérapie, car vous faites figures de spécialistes en la matière.
La manipulation cervicale
Je suis d’accord avec vous 10, 20, ou peut-être 30 décès imputables à l’ostéopathie exclusive ce serait déjà trop.
Mais voyez-vous, depuis que vous nous avez retiré « la manipulation cervicale » supposée être l’acte le plus dangereux en ostéopathie, nous avons largement abandonné cette approche thérapeutique. Oui étrangement en ostéopathie exclusive, manipuler une cervicale est plus le signe d’une incompétence que d’une compétence. (voir cervicalgie et ostéopathie).
Vous deviez d’ailleurs signer (les médecins) une « autorisation de manipulation cervicale » pour qu’un ostéopathe puisse la pratiquer.
Combien de vos confrères ont osé signer une telle autorisation ?
Je pense que vous pourriez les compter sur vos doigts. Pourrait-on leur en vouloir ? Comment pourraient-ils signer une telle lettre si vous diabolisez ce genre de techniques ou si vous leur interdisez de partager le même toit qu’un ostéopathe exclusif en leur répétant que les exclusifs sont dangereux pour les patients !? (voir votre propre article)
Je n’ai qu’un simple BSc(Hons) in Osteopathy, avec une formation en 4 ans et avec près de 4500hrs de cours/clinique.
Sachez que nous avions des cours de pratiques sur les manipulations cervicales au moins une fois toutes les 2-3 semaines à partir de la seconde année jusqu’à la quatrième ainsi que son utilisation en clinique sous supervision d’un professionnel.
OSERIEZ-VOUS me déclarer moins compétent pour effectuer une telle manipulation qu’un médecin qui se dit ostéopathe après un DU ou DIU de 300hrs dont peut-être le dixième ou le vingtième est réservé à l’enseignement de cette technique !?!
D’ailleurs je vais m’autoriser à faire un peu de ‘cherry picking’ dans l’argument suivant :
Quel corps thérapeutique a eu le plus d’effets secondaires suite à l’utilisation de cette manipulation cervicale ? Les médecins ou les ostéopathes exclusifs ? C’est une question que le public a le droit de se poser :
Une étude très intéressante est celle-ci « systematic review of adverse effects of spinal manipulations« . Cette étude ne s’intéresse qu’aux recherches publiées depuis 2001 et en cite plus de 70. Dans une étude (2002-52) qui sont des réponses à des questionnaires posées à 240 médecins-manuels français à propos des manipulations cervicales. 93 cas sévères non rapportés ont été dévoilés, dont 64 cas de radiculopathies et 14 cas de AVC dans les 2 années précédentes. Nous sommes très loin des 8 cas entre 1988 et 2003 imputés aux ostéopathes exclusifs du rapport du ROF voir ici.
D’ailleurs le dernier incident rapporté en date met en cause un professionnel de santé… ici
Pour en savoir plus lire les effets secondaires en ostéopathie
et effets secondaires des AINS vs osteopathie
D’ailleurs en parlant de responsabilité…
Fantastiques ces médicaments ! Fantastiques ces protocoles ! Quelle protection pour couvrir votre responsabilité…
Un seul kiné étant impliqué dans un incident (voir ci-dessus) et cette profession grimpe dans le top 3 des montants de dommages et intérêts les plus importants pour un patient. Parce qu’une approche manuelle (comme l’ostéopathie ou la kiné sans machine) implique directement la responsabilité du thérapeute, alors qu’avoir recours à des médicaments ou des protocoles vous déresponsabilise car ces protocoles ou médicaments prennent en charge cette responsabilité.
La preuve en est: avec 13 000 à 34 000 décès par an suite à la prise de médicaments (voir ici) on devrait quand même voir quelques pharmaciens ou médecins généralistes dans le top 5 des responsabilités individuelles ou très certainement collectives.
Figurez-vous que non, seulement une timide 7ème position pour la médecine générale avec un total de dédommagements (1,2 M d’€) inférieur au seul dédommagement du kiné (1,6M d’€) !!! voir ici.
Allez-y, reprochez aux ostéopathes leur dangerosité et leur implication directe dans des effets secondaires, mais pour les vôtres faufilez-vous et ne les assumez surtout pas… « Primum non nocere » vous aimez à répéter pour épater la galerie avec vos trois mots de latin ; je traduirais en Français « ne surtout pas prendre de responsabilités ».
D’ailleurs pour ce kiné ne pourrait-on pas argumenter que le médecin référant avait mal diagnostiqué la patiente car sa migraine d’Arnold était possiblement un symptôme d’un problème vasculaire voir ici?
Pour en savoir plus sur la responsabilité et le risque inhérent à la pratique de l’ostéopathie
Les exclusifs ne seraient pas assez formés ?
A qui la faute ?
En juillet 2009, sous pression des différents lobbys ostéopathiques exclusifs le minimum de formation pour les ostéopathes exclusifs est revu à la hausse soit 3520h (par décret voir ici). Mais ce décret ne sera jamais promulgué, il sera même supprimé. Bien que 3520h soient encore en dessous des recommandations de l’OMS (4200 heures), augmenter de plus de 880h (ou 1540h d’après l’OMS) la formation en ostéopathie rendrait difficile à des médecins ou à des kinésithérapeutes de pouvoir user du titre d’ostéopathe.
En effet si une formation à temps partiel sur six ans s’approche difficilement de 1300 heures de formation en ostéopathie, augmenter cette formation de 900 heures proscrirait donc l’accès à l’ostéopathie aux médecins et aux kinésithérapeutes sauf à ce qu’ils fassent 10 ans d’études à temps partiel ! Ce décret n’était pas applicable en l’état actuel des choses. Et au grand regret des ostéopathes exclusifs et à l’encontre des recommandations de l’OMS sur la formation de l’ostéopathie, en France, l’enseignement de l’ostéopathie reste à 2660 heures, la formation la plus courte en Europe.
Ce problème relève un point intéressant qui est celui-ci:
Si ces professionnel de santé n’ont pas assez d’heures de formation pour pouvoir revendiquer du titre d’ostéopathe car le nombre d’heures de formation minimum augmente alors cela suggèrerait bien qu’il s’agit d’une profession à part entière !
Vous suggérez constamment qu’il est nécessaire d’être médecin ou kinésithérapeute pour être bon ostéopathe. En toute logique, faut-il être médecin ou kiné pour être bonne sage-femme, bon infirmier, bon podologue, bon psychomotricien…???
Alors pourquoi le faudrait-il pour être ostéopathe ???
D’ailleurs pourquoi une infirmière ne pourrait pas après des années de pratique et de plusieurs formations à temps partiel devenir bon médecin ? Le cas de votre profession est vraiment unique pour que le VAE ne puisse s’appliquer. Une véritable caste, une véritable chasse gardée, ne changeons surtout pas l’ordre établi.
Marrons-nous un peu…
On peut se dire que si un médecin montait une école d’ostéopathie, par soucis de sécurité pour les patients il mettrait le paquet, non ?
Une formation du type : 5000h+ de formation sur 6 ans ?
Etudions un cas d’école :
Le Docteur Jeambrun président du SML était contre l’ostéopathie exclusive en 2007 et en 2008 par passion bien sûr, ouvre son école d’ostéopathie en 2008 à Bayonne/Biarritz. Une école en 2660h/3ans le strict minimum prévu par la loi, alors que d’autres écoles d’exclusifs continuent de former en 4500h/5ans avec un niveau équivalent MASTER.
Léger conflit d’intérêt tout de même non ? Non mais franchement lisez cet article c’est vraiment tordant. Du Dallas à la française…
Pour « la santé du patient », les médecins ne doivent pas partager les mêmes locaux que des ostéopathes exclusifs…
Je le répète car c’est vraiment navrant de se dire que vous avez fait 10 ans d’études pour arriver à ce genre de conclusion pour « la santé des patients ».
Pour « la santé du patient », les médecins ne doivent pas partager les mêmes locaux que des ostéopathes exclusifs???
Je pense parler en connaissance de cause car étant ostéopathe j’ai travaillé au sein d’un hôpital en Thaïlande pendant 5 mois (volontariat) et dans le Twin Towers Medical Centre à Kuala Lumpur pendant 2 ans. (NB: pays dans lequel j’ai activement participé à faire reconnaître l’ostéopathie en 9 mois à un statut de « thérapie complémentaire de santé »).
Figurez-vous que cette proximité avec d’autres médecins et professionnels de santé a été très instructive. Elle a permis d’échanger des connaissances, de référer un patient d’un thérapeute à un autre plus rapidement, et d’avoir un avis médical ou ostéopathique sur tel ou tel patient. Les examens complémentaires étaient faits sur le champs et le feedback immédiat. Et non ce n’était pas que à un sens unique : à de nombreuses reprises nous sommes à l’origine d’investigations qui s’avèrent parfois être malheureusement positive et souvent révélons des fractures qui ne sont pas vu par les radiologues…
Et vous ? Avez-vous une expérience similaire pour pouvoir déclarer que cette proximité est dangereuse pour le patient ?
Mais comment étant scientifiques pouvez-vous avancer de telles croyances ??? Car si vous étiez un véritable scientifique vous n’avanceriez pas de tels préjugés sans preuves, alors où sont-elles ?
Ne pensez-vous pas que c’est en créant ce genre d’établissements que vous créez une dynamique pour monter des petits protocoles de recherches innovantes pour le bien du patient ? Et que cela permettrait de savoir quelle thérapie alternative/complémentaire fonctionne ou non ? et sur quel type de pathologie ou dysfonction ? Quel genre de technique ou d’approche est vraiment efficace ?
« Surtout pas! » me diriez-vous ?
« Longue vie à la pensée médicale unique ! »
Serait ce trop dangereux ? ou trop intéressant ?
10 ans d’études pour faire preuve d’une formidable rigidité neuronale et d’un si pauvre enthousiasme pour la recherche ! Et vous vous dites scientifiques? J’appellerai plutôt cela être réfractaire.
D’ailleurs en parlant de scientifiques…
Un médecin ou un professionnel de santé peut-il faire de l’ostéopathie ?
Et si cela allait à l’encontre de votre déontologie ?
Comme vous faites preuve d’un entrain formidable pour vouloir faire respecter les circulaires de l’Ordre des médecins, pourriez-vous m’expliquer s’il vous plaît la petite contradiction suivante :
- L’ostéopathie n’est pas suffisamment prouvée scientifiquement:
L’ostéopathie n’est pas une approche validée scientifiquement. L’académie de médecine en 2006 a remis un rapport dont l’un des points est celui-ci: « que les bienfaits ne sont pas prouvés et ne peuvent l’être en l’état actuel de la science » voir wikipedia, Il n’existe que peu de protocoles qui ont prouvé être efficace de manière répétée (dû à a nature même de l’ostéopathie : ostéopathie science ou art) . Il est peu probable que l’approche ostéopathique d’un médecin ou d’un kiné-ostéopathe suivent ces protocoles.
2. Un professionnel de santé ne peut pas pratiquer une approche non prouvée scientifiquement
Dans le code de déontologie des professionnels de santé on retrouve un ou plusieurs articles qui rappellent que la pratique d’un procédé non prouvé scientifiquement est interdite. Normal. Un médecin ou un chirurgien pourraient-ils utiliser un pendule pour savoir quelle pilule ou quel organe opérer ??? Bien sûr que non.
Voici dans le code des kinés ce fameux article : (je n’ai pas cherché pas celui des médecins mais il est évident que vous vous devez d’éviter une approche charlatanesque dans votre profession n’est ce pas ?)
« Art.R. 4321-87.-Le masseur-kinésithérapeute ne peut conseiller et proposer au patient ou à son entourage, comme étant salutaire ou sans danger, un produit ou un procédé, illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanisme est interdite. »
Comment alors pouvez-vous vous autoriser à pratiquer l’ostéopathie ?
Dés lors que vous utilisez une seule technique ostéopathique vous nagez dans la subjectivité palpatoire et dans l’empirisme ostéopathique. Ce qui est en total inadéquation avec votre titre de professionnel de santé.
N’y a t-il pas là entorse à votre déontologie lorsque l’on voit sur une plaque « kiné-ostéopathe » ou « médecin ostéopathe » ? Je laisse le soin au lecteur d’en conclure si il y a ou non malhonnêteté de votre part.
Oui, la loi vous autorise à user du titre ‘d’ostéopathe’ mais pas votre code de déontologie.
Quelle pourrait-être la solution ?
à lire article sur « l’ambiguité déontologique des kiné-ostéopathes«
Un Ordre d’Ostéopathie pour TOUS
C’est tellement simple comme solution et ça arrêterait tout de suite ces conflits incessants.
Un même Ordre pour tout ceux qui revendique le titre d’ostéopathe.
Dans cet Ordre pas de distinction entre professionnel de santé ou non. Car comme nous l’avons vu plus haut le titre de « professionnel de santé ostéopathe » est un non-sens par définition. Le statut initial (professionnel de santé ou non) ne servirait qu’à valider le titre en fonction de la formation suivie.
Une déontologie commune à tous les ostéopathes et une définition claire de son domaine de compétence.
Séparation nette des cabinets d’ostéopathie et autres pour ne pas inciter à la fraude de la sécurité sociale.
Cet Ordre ferait partie d’un nouveau livre dans les professions de santé du type « thérapie complémentaire ou alternative ».
Ce nouveau livre regrouperait différentes thérapies qui doivent faire leurs preuves scientifiques avant de se voir octroyées un véritable statut de « profession de santé ».
L’ostéopathie devrait s’universitariser comme c’est le cas en Grande Bretagne, en Australie, en Nouvelle Zélande…
Car non, un Docteur Ostéopathe ce n’est pas quelqu’un qui a fait un DU de 300hrs en ostéopathie (puisque le titre de ‘professionnel de santé ostéopathe’ ne veut rien dire voir ci dessus), c’est quelqu’un qui a fait un PhD en Ostéopathie soit + de 5000 voire 7000 h d’étude en Ostéopathie et en recherche sur l’Ostéopathie. Ce qui est franchement différent.
À propos de la sécurité sociale
Il serait de bon ton de :
- saluer le fait que nous avons particulièrement éviter de faire de la publicité alors que rien ne nous en empêchait (à part quelques cas qui ont été sévèrement critiqués par l’ensemble du corps ostéopathique)
- nous remercier de ne pas avoir fait de la délation à outrance vis à vis de ces pratiques peu scrupuleuses qui sont ‘de faire rembourser des soins d’ostéopathie de manière illégale par la sécurité sociale’.Ces pratiques sont malheureusement courantes et de nombreux patients en cabinet nous révèlent avoir consulter des « ostéopathes professionnel de santé » qui avaient recours à ce genre de pratique.
Face au trou béant de la sécurité sociale ne pensez-vous pas que l’ostéopathie puisse être l’une des solutions ?
Le nier serait une nouvelle fois faire preuve de malhonnêteté.
Un petit exemple criant:
2 à 3 fois par an, un patient vient nous consulter pour une douleur à l’épaule dont le diagnostic est une tendinite de la coiffe après avoir passé Radio, echo, IRM et vu plusieurs spécialistes « Docteurs » et lorsque vous testez la mobilité passive de la Gléno-huméral il y a une diminution de 30°+ de l’abduction. Le diagnostic de capsulite rétractile est plus qu’évident mais comme aucun « spécialiste médical » n’a touché l’épaule du patient, elle est passée inaperçue…
1500€ de frais d’examens et de consultations pour arriver à un mauvais diagnostic qui aurait pu être fait en 3 secondes d’examen clinique. C’est fort tout de même !
11 000 ostéopathes exclusifs x 2 capsulites rétractiles x 1500€ d’examens complémentaires = 33 000 000€ d’économies rien que sur les capsulites rétractiles !
Ah oui effectivement 33 000 000 € d’économies, mais pertes sèches pour qui ?
Combien d’examens complémentaires pourraient être évités pour des douleurs musculo-squelettiques si les ostéopathes étaient des thérapeutes de première intention, comme c’est le cas en Angleterre par exemple ?
Évidemment il faut mettre en place une description précise des compétences de l’ostéopathe qui permet le libre choix thérapeutique du patient en maximisant sa sécurité et en allégeant les contraintes sur la sécurité sociale. (à suivre dans le prochain article)
Et nos salaires si mirobolants…
Et quand on voit les médecins qui se plaignent de leur rémunération… Vous savez quoi, déconventionnez-vous !
Pourquoi l’effort collectif devrait payer des médecins une fortune ?
Être conventionné c’est l’assurance d’avoir un cabinet qui se remplira rapidement, en contre partie le revenu n’est pas des plus fantasques.
Si vous voulez mettre vos tarifs à ceux de l’ostéopathie 50 ou 60€, et bien faites le! Vous verrez si vos patients viennent toujours vous voir, vous verrez si monter un cabinet est si facile. À ce moment-là vous aurez peut-être un peu plus de considération envers les exclusifs.
Rappelez-vous qu’une séance d’ostéopathie dure en général 45min et qu’on s’active physiquement autour du patient… Je pense très certainement vous l’apprendre car je doute que beaucoup d’entre vous aient jamais consulté un exclusif.
Voir article un ostéopathe combien ça gagne et combien dure une séance d’ostéopathie
En Conclusion
Au moins avez-vous eu la décence d’arrêter de nous appeler « ni-ni », un terme particulièrement péjoratif. Mais peut-être n’est ce que le reflet d’une montée en puissance de votre hypocrisie à notre égard.
Personnellement j’écris des lettres pour tenir au courant le médecin du diagnostic de travail, si plusieurs signes ou symptômes me suggèrent qu’il y aurait une pathologie latente alors je renvoie ce patient vers son médecin en vue d’examens complémentaires et certains d’entre eux m’envoient des patients. Si ils le font c’est qu’ils ont vu que l’ostéopathie et que les ostéopathes exclusifs pouvaient aider des patients. Remettriez-vous en cause leur jugement de médecin ?
Et lorsque je vois des articles comme le vôtre, rassurez-vous, je n’ai aucunement envie de vous appeler « cher confrère »…
1.Comparer les 300h de formation en ostéopathie des médecins qui se spécialisent avec les 5000h de formation dans une école d’ostéopathe me semble un peu biaisé. J’imagine que dans les 5000h que suit un ostéopathe, beaucoup sont identiques à ce qu’un étudiant en médecine étudie aussi. Je ne connais pas très bien ni l’un ni l’autre, alors peut-être je me trompe.
2. Comparer les effets néfastes des médicaments avec ceux de l’ostéopathie me semble aussi quelque peu mal exprimé. D’abord d’un côté les effets bénéfiques sont mesurés, validés et approuvés, de l’autre c’est plus confus pour rester aimable, cela me semble tout de même une différence capitale. De plus, je ne suis pas sûr que le suivi des effets négatifs liés à la pratique de l’ostéopathie soit fait de manière aussi rigoureux qu’en médecine, je peux me tromper. Enfin, il faudrait aussi mettre en perspective ses chiffres, les échantillons initiales ne sont probablement pas de la même taille (en millions pour les médecins, en milliers pour les ostéo? juste une hypothèse).
ceci n’enlève rien à tes critiques sur le « tout médicament » (si c’est vraiment une manie française que de donner des médicaments à tout va, mon exp perso ne concorde pas forcément avec cette vision) et les dangers potentiels.
3. tout à fait d’accord avec toi, c’est complètement contradictoire d’avoir des médecins « ostéo » 😉
4. je veux bien croire qu’il y ait une guerre de chapelle et lutte d’influence derrière cet appel, néanmoins j’ai l’impression que l’ostéopathie devient de plus en plus populaire sans que certaines précautions soient prises. comment, par qui, dans quelles conditions, je ne sais pas trop. le plus simple pour moi serait évidemment qu’il n’y ait pas de médecins « ostéo », « homéo », « accupuncteur », etc.. des médecins, et des ostéo. pas très réaliste néanmoins 🙂
Yes Sham ! merci pour tes propos comme toujours pertinents.
1. Tu as tout à fait raison : Lorsque les décrets de 2007 sont sortis recommandant un minimum de 2660h la loi considérait 1330h d’anatomie physiologie, pathologie commun que les kinés ou médecins ont aussi fait et 1330h d’ostéopathie « pure ».
Si un élève fait une formation de 4500h alors les cours en ostéopathie pratique + clinique dépasse les 2500-3000h. On pourrait argumenter le fait qu’un professionnel de santé n’ait pas besoin de formation clinique, cependant c’est cette formation qui permet d’avoir une « approche ostéopathique » et de développer le diagnostic ostéopathique lors du traitement et de ne pas juste faire craquer un cou qui fait mal. Et apprendre à manipuler un corps ou une vertèbre s’apprend plus facilement à 20 ans qu’à 35-40 ans (question de dextérité, capacité d’apprentissage et flexibilité neuronale)
Sur un DU de 300h il faudrait retirer les rappels d’anatomie/physio/patho, on arrive alors à un rapport de 1:10 voire 1/15 en quantité de cours de pratique comparé à un étudiant plein temps avec un facteur « âge » qui rend l’apprentissage manuel moins performant.
2. 7% des ventes sont des AINS soit 16,7 millions voir (http://www.rhumato.info/cours-revues2/87-anti-inflammatoires-non-steroidiens/71-les-anti-inflammatoire-non-steroidiens-modalites-de-prescription). On compte plus de 20 000 000 de consultations/an d’ostéopathie en France (d’après rapport de Prof Debré voir ici: http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion3752.asp) On pourrait alors considérer que 1 boîte d’AINS correspond à 1 traitement d’ostéopathie (à débattre mais ne change pas grand chose à l’ordre de grandeur), Je te laisse en tirer ta conclusion, mais les AINS sont bien plus mortels que les traitements ostéopathiques. La manipulation cervicale a été LA technique la plus dangereuse en ostéopathie avec 1 cas grave pour 100 à 200000 manipulations mais ça fréquence d’utilisation est en chute libre chez les ostéos exclusifs.
Il faut aussi mettre en balance le fait que les AINS peuvent être utilisés là où l’ostéopathie ne peut pas l’être (après une fracture, opération …)
Au niveau des effets secondaires mineures, il est certain qu’ils soient moins surveillés qu’en médecine. (voir article sur effets secondaires en ostéopathie et AINS vs ostéopathie) on pourra rapporter des radiculopathie, fracture (côtes, cartilages costaux), entorses que l’on doit comparer aux effets secondaires des médicament (atteintes rénales, hépatiques, digestives…)
3. yep yep 🙂
4. C’est pourquoi un ordre commun du type GOsC est nécessaire.
Merci de ton message, j’espère que les infos te satisfont un peu plus !
Cheers,
Pierre
[…] Bibliographie « Coup de gueule contre l’article de l’UMO dans lequotidiendumedecin.fr […]
Reponse parfaite !!!
[…] en savoir plus lire : science et art, coup de gueule contre l’UMO, ambiguité déontologique des kiné-ostéopathes, effets secondaires en ostéopathie, AINS VS […]
[…] en savoir plus lire : science et art, coup de gueule contre l’UMO, ambiguité déontologique des […]
[…] ces chiffres avec ceux d’une autre étude mentionnée par P. De Lasteyrie dans un de ses récents articles. Elle mentionne des réponses à des questionnaires posées à 240 médecins ostéopathes français […]
[…] 72. Coup de gueule contre l’UMO […]
[…] tiré de “coup de gueule contre l’UMO“ […]
Je viens de prendre connaissance de votre post ainsi que de l’article du quotidien des médecins ainsi que les commentaires qui y sont associés.
Je souhaiterais ajouter.
Certains de ces éminents médecins s’insurgent et raillent les formations d’ostéos à 7800 euros l’année. Soit. C’est un peu vite oublier que la formation universitaire et sa gratuité ne sont en fait qu’un mythe bien entretenu dans l’imaginaire collectif. Une première année universitaire, si elle ne coûte que quelques centaines d’euros aux étudiants lors de leur inscription, coûte en réalité 10000 euros aux contribuables. Nous sommes bien loin des sommes avancées pour nos formations. (http://www.atlantico.fr/decryptage/universites-et-etudes-superieures-argent-investi-est-hauteur-resultats-obtenus-julien-pompey-eric-verhaeghe-olivier-vial-820266.html)
Effarant (pour le moins) de lire également de la part d’un médecin formé dans les bonnes écoles de médecines par les bons médecins et ayant reçu tout ce bon savoir de lire que l’on puisse « replacer » une vertèbre…. (cf commentaire)
Enfin où vont tous ces bons médecins pour suivre leur formation aux techniques ostéopathiques de manipulations vertébrales??? Ancien étudient de l’ESO à Maidstone je me souviens les avoir vus (Français, Belges, Russes etc) venir se former supervisés par des ostéopathes exclusifs.